Du matériel et des hommes. En n’oubliant pas l’une de ces deux composantes de l’Histoire du chemin de fer. C’est ce à quoi s’emploie, depuis sa création en 2007, l’équipe d’Historail sous l’influence de Georges Ribeill, chercheur historien, membre d’un laboratoire de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, qui pilote aujourd’hui encore avec Kathy Labbé ce magazine trimestriel publié par les éditions la Vie du Rail.

Georges Ribeill défend une politique rédactionnelle influencée par deux principes :

Primo, publier du neuf, sortir des sujets battus et rebattus, quel que soit le statut des auteurs, qu’ils soient des amateurs ferroviphiles ou des historiens professionnels, tout en se défiant des jargons académiques.

Secundo, privilégier l’entrée dans les sujets abordés par « l’humain » plutôt que par le « matériel ». Du lampiste au directeur général, à tous les étages de la hiérarchie du monde du Rail, le chemin de fer fonctionne comme un engrenage de rouages humains aux prises avec un système technique matériel très complexe, l’ensemble étant soumis à divers impératifs, comme « faire l’heure » malgré les aléas de l’environnement et dans le respect de règlements touffus…

Ainsi Historail entend élargir et renouveler l’histoire traditionnelle des chemins de fer en pointant les enjeux qu’ont toujours été l’emprise idéologique des compagnies sur leurs agents, l’inventivité des ingénieurs, sanctionnée ou non par le succès…, le confort et la sécurité du voyageur, et bien sûr, tout ce qui a montré à quel point ces voies ferrées, les matériels qui y roulaient, et les hommes qui les servaient, racontent mieux que toutes les chroniques l’Histoire de nos sociétés.