Au début des années 60, la Belgique s’engage dans une vaste modernisation de ses transports urbains. Les cinq principales villes du pays, toutes équipées de tramways, décident la construction d’un métro avec des projets qui tourneront à la catastrophe.
Au début des années 60, les transports publics sont condamnés à se moderniser ou à céder définitivement la place à l’automobile. Partout en Europe, des plans sont mis en oeuvre pour adapter les offres à la nouvelle donne de la forte croissance économique qui a suivi l’après-guerre. Cette période de plein-emploi voit les conditions de vie s’améliorer grâce à un pouvoir d’achat accru, même si le travail reste parfois très rude. Le mouvement est identique chez nos voisins, notamment en Belgique qui comme nous a fortement profité de la ressource charbon après guerre pour reconstruire le pays. La modernisation des outils de production est réalisée à marche forcée et en quelques années, les biens de consommation inondent le marché. Le crédit facile permet à chacun d’améliorer son quotidien et des besoins nouveaux apparaissent, vantés par la publicité. Parmi les biens les plus prisés, l’automobile se taille une part de choix. Chacun désormais peut se payer son propre véhicule, se « libérant » de la dépendance des transports publics.
Dans ce contexte, les exploitants sont confrontés à de nouveaux enjeux, avec une baisse du nombre de voyageurs aggravée par des conditions de circulation détériorées par l’accroissement du nombre de voitures. Le matériel roulant vieillissant ne satisfait plus une clientèle de plus en plus exigeante, notamment en termes de confort. Il devient urgent de procéder à une modernisation en profondeur des modes de transport pour éviter leur totale marginalisation.
C’est le constat qui est rapidement réalisé en Belgique dès le milieu des années 50 à mesure que la prospérité économique ouvre de nouvelles perspectives d’investissements.