L’une des lignes les plus chargées du métro parisien aujourd’hui, la 9, a bien failli ne jamais voir le jour. Elle est pourtant emblématique par son tracé, son exploitation et son matériel roulant.
Le conseil municipal de Paris souhaite que son futur métro soit accessible à tous, d’abord par son faible coût, 3 sous, à peine 15 centimes. Pour le même prix, on voyage à Paris en omnibus ou en tramway avec moins de confort et beaucoup plus lentement. L’autre souhait des promoteurs de ce nouveau chemin de fer est de desservir pareillement les différents quartiers de la capitale, sans se concentrer sur les secteurs les plus rentables. Le métro doit avant tout répondre aux besoins de déplacements de la population parisienne avec des stations rapprochées dans chacun des différents quartiers de la ville. On espère ainsi que tout le monde sera en mesure de l’utiliser.
Le nouveau réseau s’établit sans tenir compte des autres modes de transports. S’il double souvent des lignes d’omnibus ou de tramway, il lui arrive aussi d’entrer en concurrence avec le « grand chemin de fer » qui dispose de quelques axes dans Paris. En premier lieu, il y a bien sûr la Petite Ceinture qui fait le tour des portes en longeant plus ou moins les fortifications. Le métro a lui aussi prévu deux circulaires dans l’intérieur de la ville, les lignes 2 Nord et Sud ainsi qu’une ligne 10 depuis Invalides vers les Grands Boulevards, Bastille, Saint-Germain, Duroc et retour vers Invalides. En complément, ces lignes doivent se doter d’embranchements pour desservir des quartiers périphériques. Plusieurs rabattements sont ainsi envisagés dans le cadre du réseau complémentaire, depuis les circulaires sous forme de courtes branches de quelques stations.