Il y a 50 ans que la ligne mythique de Vincennes a disparu, sous sa forme traditionnelle, du paysage de Paris et de la banlieue du Val-de-Marne qu’elle desservait, avec ses antiques locomotives à vapeur et ses voitures « vert wagon ».
En effet, la gare de Paris-Bastille a vu son dernier train pour la vallée de la Marne, un direct pour Boissy-Saint-Léger, partir par une nuit glaciale le samedi 13 décembre 1969.
Les grandes halles métalliques de Paris-Bastille n’ont connu que des locomotives vapeur durant les 110 ans de son exploitation.
Le quartier de la gare situé dans le XIIe arrondissement de Paris, au pied de la colonne de Juillet, son environnement populaire et ses autobus vert et crème à plateforme sont autant d’éléments d’un Paris disparu qui reprend vie grâce à l’iconographie de notre dernier ouvrage (Il y a 50 ans… Paris-Bastille), différent sur le fond et sur la forme de notre précédent livre publié en 2006 : La Ligne de Vincennes, inoubliables panaches.
Nous nous concentrons ici sur la ligne de Vincennes jusqu’à Boissy- Saint-Léger, désignée ligne V, et tout particulièrement sur la gare de la Bastille. L’intérêt que nous portons à cette ligne, ses gares, ses trains ne s’est pas affadi, bien au contraire, ce qui nous a conduit à approfondir encore nos recherches sur un monde ferroviaire des années 60 aussi attachant qu’humain. De nombreux documents, photographies, plans et objets ont refait surface, plus intéressants les uns que les autres.
Le reportage inédit d’une journée en gare du parc Saint-Maur en 1963 traduit à lui seul les activités aussi intenses que variées du Chemin de fer de Vincennes.
Le dépôt un peu surréaliste de Nogent-Vincennes, avec sa vieille rotonde de 1849 et ses machines à l’odeur d’huile chaude et de charbon, est un lieu que le lecteur (re)découvre avec une certaine nostalgie tant il était déjà improbable en 1969 !
Nous vous laissons découvrir ici des photos d’une ligne que « les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ».
Un voyage dans le temps, avant que le RER ne transforme à jamais la banlieue parisienne.
Pour en savoir plus sur Paris-Bastille, découvrez le livre Il y a 50 ans… Paris-Bastille :
Le signal de départ du dernier train de banlieue à vapeur de Paris-Bastille est donné le 14 décembre 1969, à 00 h 50 par un sous-chef SNCF à la casquette blanche. Ainsi, dans une nuit d’hiver extrêmement froide et joliment étoilée, la charmante gare de Paris-Bastille (ou la gare de la Bastille) est officiellement entrée dans l’histoire ferroviaire de l’Hexagone et de la planète. Et maintenant, au début du printemps 2020, on attend impatiemment pour lire et relire sans moindre modération la nouvelle oeuvre [Il y a 50 ans… Paris-Bastille] de l’auteur méticuleux Didier Leroy afin de pouvoir assimiler enfin en plein détail les 110 ans d’existence d’une gare (détruite en 1984) très manquée avec son matériel roulant et la ligne de Vincennes attrayants.