On peut voir, ici et là dans les gares, ces plaques gravées sur lesquelles figurent les prénoms et noms de personnes qui ont payé de leur vie le prix de notre liberté. Ce sont des cheminots qui, pour leurs actions de résistance, modestes ou parfois spectaculaires, ont été déportés, ou même fusillés, par l’armée d’occupation nazie.
Une géographie propice aux actions de résistance
Si le Limousin n’est pas exactement un pays de montagnes, sa géographie complexe a contraint les ingénieurs des chemins de fer à construire de nombreux ouvrages d’art, via- ducs, ponts et tunnels. La ligne de Limoges à Ussel en compte le plus grand nombre. Le point culminant du rail en Limousin se situant au col de la Saulière, à 833 m. À Saint-Léonard-de-Noblat, le train entre en gare par un viaduc de 22 arches, haut de 15 mètres et long de 406 mètres. Plus loin et plus haut, juste avant Meymac, c’est le viaduc des Farges, 11 arches, 210 mètres de longueur, 35 mètres de hauteur, et pratiquement soustrait, de nos jours, au regard des promeneurs par une forêt plantée de pins d’Oregon. Pour les mêmes raisons de géographie, d’éloignement,