Pendant près de 75 ans, la Poste britannique a exploité Mail Rail, un réseau privé de chemin de fer dans les sous-sols de Londres.
Existe-t-il, comme certains le prétendent, une ligne de métro secrète du Kremlin à Moscou ? Les hypothèses les plus folles parlent de « métro 2 » pariant sur un réseau entièrement doublé par une infrastructure destinée à l’armée en cas de conflit. D’autres évoquent simplement quelques stations réservées aux plus hauts dignitaires en cas de crise majeure. Plusieurs anciens dirigeants ont confirmé l’existence de ce métro « stratégique » à commencer par Gorbatchev lui-même. Le public aime ces histoires de lignes et de stations secrètes qui mélangent mystère et politique.
Plus près de nous à Londres, certaines rumeurs parlent d’une station Buckingham Palace sous le palais royal. Aucune preuve ne permet de l’affirmer, ni de l’infirmer d’ailleurs. On sait seulement que la station Down Street à proximité du palais a été aménagée en bunker durant la guerre. Fermée en mai 1932, elle aurait pu servir à évacuer la famille royale en cas d’invasion allemande. Au-delà des suppositions, il existe bien dans les sous-sols de Londres un chemin de fer secret. Pas si secret d’ailleurs, puisqu’il a fonctionné durant près de 75 ans. Ce métro électrique long de 23 miles comportait à son apogée neuf stations entre Paddington à l’ouest et Whitechapel à l’est. Il est pourtant resté peu connu du public, jusqu’à ce que sa fermeture n’entraîne un certain nombre de réactions négatives le plaçant sous les projecteurs. Ce quasi-anonymat s’explique par l’absence de voyageurs à bord des trains, réservés exclusivement aux lettres et aux paquets. On s’étonne de l’ampleur d’un tel réseau dévolu au courrier en plein cœur de Londres. Pourquoi ne pas simplement acheminer les plis par camions ? Pas si simple en réalité, même au début du XXe siècle. On a du mal à s’imaginer l’état de la circulation dans les rues de la capitale à cette époque. Même avec des charrettes et des voitures tirées par des chevaux, certaines artères sont totalement congestionnées. Une certaine anarchie règne, aggravée par la lenteur des moyens de locomotion. Et le développement de l’automobile n’arrangera rien.