Bien avant l’ère de la consommation, le métro s’est conjugué au rythme de la réclame. Petits commerçants et grandes marques se sont longtemps partagé un marché pas si négligeable.
Bien avant la publicité, nos grands-parents ont connu les grandes heures de la réclame. Et attention à ne pas confondre les deux termes, sous prétexte qu’il s’agit dans un cas comme dans l’autre de nous vendre quelque chose. Aujourd’hui, on vit au rythme d’une publicité invasive qui vient se nicher là où on ne l’attend pas. Omniprésente sur nos écrans et dans notre vie quotidienne, elle répète inlassablement les mêmes slogans censés finir par susciter l’acte d’achat. Notre monde va vite, trop vite, et la consommation s’opère d’un simple mouvement du pouce sur un écran tactile. À peine avons-nous le temps d’en mesurer les effets sur nos comptes bancaires que déjà, de nouveaux messages publicitaires viennent nous solliciter. Rien de tout cela dans la réclame, même si la finalité, susciter la dépense, reste la même. Son âge d’or, elle l’a connu à l’époque où les moyens de communication se limitaient à la presse et à l’affichage. Pour faire connaître ses produits ou son commerce, il était nécessaire d’acheter un espace pour y faire apparaître son nom et son activité. Au début du XXe siècle, la ville se couvre d’affiches peintes qui occupent les murs des immeubles. De grandes réclames vantent la pâte dentifrice du docteur Pierre ou la peinture Ripolin. L’inconvénient de ces réclames est de ne pas être renouvelées très fréquemment. Aussi, les annonceurs sont-ils en recherche permanente de nouveaux espaces. Les plus intéressants doivent répondre à des critères précis, à commencer par une visibilité exceptionnelle. Pour cela, il faut atteindre un public varié, renouvelé, et surtout très nombreux… Autant de qualités intrinsèques du métropolitain.
Le métro parisien et la réclame sont comme la section rythmique (batterie et basse) d’un groupe de rock qui joue de charmantes chansons itinérantes pour les navetteurs de la ville.